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UNDERKULTUR

Interviews

Le 14 juin dernier le saïan était sur canalchat en partenariat avec top50online.com

Les interviews, toutes les questions :

A quand remonte la formation du collectif ?
On vous surnomme les « Six Samouraïs du hip-hop ». Qu’en pensez-vous ?

D’où vient le nom du groupe ?

Vous avez débuté via l’autoproduction. Peut-on vous considérer comme un groupe issu de l’underground même si vous êtes aujourd’hui signés par une major ?

Quelle est votre méthode de travail en terme d’écriture ?

Quelle est votre position sur la scène hip-hop française ?

Dans votre album, on retrouve de la soul, du zouk, du ragga. La philosophie du groupe est-elle une ode à l’éclectisme musical ?
Quelles sont vos influences musicales ?
Vous êtes passés maîtres dans l’art du beat-boxing. Une manière de revenir aux sources du hip-hop ?

Vous pratiquez le beat boxing depuis vos débuts dans le rap?
Beat boxing, danse et positivité : vous recherchez avant tout un retour aux racines du hip-hop?
Vous ne craignez pas que l'aspect jovial qui ressort de l'album ne desserve vos textes forts?
20 titres pour un album, c'est beaucoup...
Vous recherchiez un aspect varié dans votre album. Quelle est la limite entre dispersion et variété?
Ca vous est facile de vous renouveler?

Pourquoi vous avez choisi Rennes comme ville étape dans votre tournée ?
Est-ce que vous connaissez des artistes du milieu Hip Hop Rennais ?
Quel est votre public ?
Pourquoi le Beat Boxing qui est un aspect du Hip Hop assez nouveau pour les gens?
Qu'est-ce vous avez à rétorquer lorsqu'on vous dit que vous êtes un groupe avec beaucoup d'humour?

 

Chat

Louise : Je vous ai vu à Cannes !! Putain ca déchirait !!! Vous êtes restés longtemps sur la croisette ? Nagui, c votre pote ?
saïan supa-crew : Non, non, non, Nagui, c'est pas notre pote; ça va peut-être le devenir si on est disque d'or. Sur la Croisette, on n'a pas vraiment eu le temps d'apprécier.

Yvon : Ca veut dire quoi Saïan Supa Crew ?
saïan supa-crew : C'est tiré d'un manga qui s'appelait Dragon Ball Z, et quand les héros se transformaient en super-guerriers, on les appelait des Supa Saïan. Saïan Supa Crew, c'est donc l'équipe des super-guerriers.

Fidji : Vous samplez des trucs ou c'est juste du beat-boxing ?
saïan supa-crew : Bien sûr qu'on sample, il n'y a qu'à écouter l'album pour s'en rendre compte.

Félix : C'est qui le DJ Fun ? il est connu, c'est le même qu'a la radio ?
saïan supa-crew : Rien à voir. C'est un ancien du Hip-Hop français, un illustre inconnu, mais qui a beaucoup oeuvré à ses débuts.

Fidji : Comment définiriez-vous votre rap ?
saïan supa-crew : C'est du Saîan Supa rap.

Marie : Quels sont les gens dans le hip hop que vous aimez beaucoup ?
saïan supa-crew : Il y en a trop Busta Rhymes, Wu Tang, Rawkus, Def Squad ... On pense que le rap français actuel se cherche, car il a gagné beaucoup trop de sous. Mais, il y a de très bonnes choses pas encore dévoilées.

Mike : Mais le Saian Supa Rap... c quoi ?? ;-)
saïan supa-crew : C'est beaucoup de second degré, beaucoup de recherche sur la forme, beaucoup de sérieux dans le fond, donc beaucoup de taf.

Roro : Comment vous êtes-vous rencontré ?
saïan supa-crew : On s'est rencontrés il y a trois ans dans un petit studio miteux pour une compilation qui n'est jamais sortie. Et comme on aimait tous les 7 (à l'époque, aujourd'hui on est 6) les Arachides sucrés, on a décidé de rester ensemble. Une belle histoire.

Julie : C'est quoi le titre du morceau qui vous a propulsé sur le devant de la scène ?
saïan supa-crew : Franchement aucun. Mais il y a des gens qui nous connaissent aujourd'hui grâce à "Raz de marée".

Starus : Tu penses quoi de 113 ?? Honnêtement...
saïan supa-crew : Honnêtement ?…

Deni : Vous êtes originaires d'où ?
saïan supa-crew : On vient des Antilles, d'Afrique du Nord et d'Afrique de l'Ouest.

Estelle : Etes-vous êtes pour la dépénalisation du cannabis ?
saïan supa-crew : Ce qui en fume dans le groupe sont pour. Les autres s'en foutent.

Starus : Oui oui honnêtement ??!! ;-))
saïan supa-crew : 113 a récolté ce qu'il a semé…

Claire : Avec qui vous aimeriez faire des featurings???
saïan supa-crew : Avec Claude Nougaro, avec plein de rappeurs américains, avec D'Angelo, avec Bjork, avec NTM...

Fidji : Vous allez être en tournée ? les dates s'il vous plaît...
saïan supa-crew : Le Zénith le 17 octobre, sinon Perpignan Angers le 16 juin, Henin Beaumont le 22 juin, Arles les 28 et 29, les Francofolies de la Rochelle le 11 juillet et plein d'autres.

Gilles : Skyrock, ca aide au décollage d'un album?
saïan supa-crew : Ecoute, on a vendu près de 80 000 albums sans Skyrock, on a rempli toutes nos dates à guichets fermés sans Skyrock. Peut-être que Skyrock va nous faire avoir les 20 000 derniers albums pour rafler le disque d'or. Mais concrètement, avec ou sans on s'en fout.

May : Vous êtes pas au festival de la jeunesse à Vitry ?
saïan supa-crew : Non désolé, mais le Zénith le 17 c'est pas trop loin.

Deni : 100000 à 6... t'arrives à en vivre ? tu fais autre chose personnellement à côté ?
saïan supa-crew : 100 000 à 6 + près de 100 concerts sur l'année, t'en vis.

Félix : Mathieu Kassovitz est en train de réaliser votre clip ? sur quel titre ? c'est en Noir et blanc ?
saïan supa-crew : Sur un titre inédit qui s'apelle "Y'a", c'est la face B de "Raz de marée" et c'est un clip qui a été produit par Nike, ah, ah!!!. Correction, en fait le clip est produit par Source, et ça sert de support à une campagne de Nike sur le foot de rue.

Sara : Quand est ce que vous venez à Bordeaux ?
saïan supa-crew : On est déjà passé, on y retourne au mois d'octobre à la Médoquine.

Fidji : Tous parisiens ?
saïan supa-crew : Tous banlieusards Sarcelles, Chelles, Bondy, Bagneux, Montrouge, Noisy Le Sec, Cachan.

Mimich : Que penses-tu de la reconnaissance du rap aux Victoires de la Musique ?
saïan supa-crew : Je pense que le rap n'est toujours pas reconnu aux Victoires de la Musique, puisqu'il est dans la catégorie rap, reggae, groove. Il le sera lorsqu'un album de rap sera élu album de l'année toutes catégories confondues.

Fabio : Vous êtes tous fans de foot ? Si oui tes prévisions à toi ?
saïan supa-crew : Et 1 et 2, et 3-0 pour la France contre l'Italie.

Phil : Pourquoi votre album s'apelle KLR ?
saïan supa-crew : KLR était le 7ème membre du Saïan Supa-Crew, il est décédé il y a deux ans dans un accident de voiture.

Claire : Pourquoi y'a pas de featurings sur votre album?
saïan supa-crew : On est 6 et on a beaucoup de choses à dire, donc il n'y avait pas beaucoup de places pour les autres.

Eric : Quel est le dernier concert que vous êtes allé voir ?
saïan supa-crew : Moby lors du Festival de Saint-Brieuc. C'était son truc.

Michel : Pourquoi les concerts de rap sont-ils aussi peu nombreux ?
saïan supa-crew : Parce que les concerts de rap en général partent en couilles.

Deni : Vous aimes Johnny ?
saïan supa-crew : On aime pas forcément, mais on le respecte de par la longévité de sa carrière.

Bourgeois : Etes-vous célibataires?
saïan supa-crew : Pas tous, pourquoi ? Moi je ne le suis pas.

Paulo : Qui fait quoi dans le groupe ? Comment les tâches sont réparties ?
saïan supa-crew : Samuel chante et fait du beat box. Specta et Vicelow sont rap; Leeroy est rap et ragga et fait du beat box; Sly est rap, ragga, soul et fait du beatbox, je suis rap et soul.

Sami : Vous vous engueulez souvent ? Jusqu'à vous taper dessus ?
saïan supa-crew : On s'engueule souvent mais pas à se taper dessus. Si on ne s'engueulaient pas on ne s'aimeraient pas.

Aline : Quel disque tourne sur votre platine en ce moment ?
saïan supa-crew : 2 Be Free Excuse my french, je trouve qu'ils sont giga cool !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Claire : Est ce qu'en dehors du "travail" vous traînez ensemble ?
saïan supa-crew : Oui, on va au cinéma, le dernier film qu'on été voir était une merde atomique "Sauvetage explosif".

Canalchat : Merci beaucoup Saïan Supa-Crew, le mot de la fin ?
saïan supa-crew : Merci.

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INTERVIEW

SAÏAN SUPA CREW, LES SIX SAMOURAÏS DU HIP-HOP

Grâce à un premier album sobrement intitulé KLR, le collectif Saïan Supa Crew est devenu en quelques mois la nouvelle icône du rap hexagonal. Naturels et authentiques, fidèles à l’esprit originel du rap, Leeroy Kesiah, Sly The Mic Buddha, Sir Samuel, Feniksi, Vicelow et Specta réhabilitent l’art du beat-boxing pour un choc verbal et frontal. Explorant tour à tour les rivages du rap, du ragga, du zouk ou encore du reggae, les six rappeurs renouvellent avec fraîcheur et pertinence le paysage rap français.

A quand remonte la formation du collectif ?

Fin 1997. On s’est rencontré à l’occasion d’une compilation autoproduite qui n’a jamais vu le jour. Chacun de nous s’est retrouvé au studio Nomad Disques, qui était basé à Stalingrad (19e arrondissement de Paris). On avait tous plus ou moins une carrière solo, et en écoutant les morceaux de chacun on a décidé de faire quelque chose ensemble. Très vite il y a eu une osmose et une symbiose entre tous les membres du groupe. L’idée était de créer un collectif de six rappeurs.

On vous surnomme les « Six Samouraïs du hip-hop ». Qu’en pensez-vous ?

On nous compare à des guerriers et dans une certaine mesure c’est vrai, puisqu’on se bat pour l’amour de la musique et du hip-hop. On se bat pour défendre cette culture du hip-hop qui à la base a toujours eu un esprit positif.

D’où vient le nom du groupe ?

On l’a tiré d’une bande dessinée Manga japonaise qui s’appelle Dragon Ball Z et qui a été adaptée à la télévision. Cela fait partie de notre jeunesse.

Vous avez débuté via l’autoproduction. Peut-on vous considérer comme un groupe issu de l’underground même si vous êtes aujourd’hui signés par une major ?

Oui. On a fait un premier maxi autoproduit en juin 1998. On l’a réalisé par nos propres moyens, c’est-à-dire le système D. On l’a tiré à 1000 exemplaires et on a démarché nous mêmes les disquaires. Ce maxi nous a servi de carte d’identité auprès des maisons de disques. On a contacté Source, ils ont bien accroché et à partir de là tout s’est enchaîné. On a sorti un second maxi cette fois plus officiel en juin 1999.

Quelle est votre méthode de travail en terme d’écriture ?

Il s’agit avant tout d’un travail d’équipe. Chacun écrit ses textes même si on travaille sur des sujets et des thèmes communs. On avait écrit plus de trente textes, on en a conservé vingt au final. Chacun a un regard sur ce que fait l’autre, il y a un grand respect entre nous, sinon on n’en serait pas là aujourd’hui.

Quelle est votre position sur la scène hip-hop française ?

On a l’impression que le rap français tourne en rond. Nous, on défend avant tout la culture hip-hop et pas seulement le rap qui n’en est que son expression chantée. Quand on parle de culture hip-hop, on parle de graff, de danse, de dee-jaying. On essaie de donner une vision globale du hip-hop, comme quand on a découvert cette culture quand on était plus jeune. Il existe de grandes familles comme IAM ou NTM. Nous, sans prétention, on essaie de défendre notre propre identité. Dès que l’argent des maisons de disques est arrivé, le rap s’est formaté et il y a eu tout et n’importe quoi.

Dans votre album, on retrouve de la soul, du zouk, du ragga. La philosophie du groupe est-elle une ode à l’éclectisme musical ?

Le hip-hop n’est pas une musique figée et préfabriquée par les maisons de disques. On a essayé d’explorer plein de tendances musicales. La philosophie du groupe, c’est de cultiver le naturel, et en effet l’éclectisme en fait la richesse. Malgré les différentes mouvances que nous explorons dans cet album, nous avons veillé à ce que l’album ait une unité, une harmonie et un équilibre. Nous pensons avoir trouvé la bonne combinaison.

Quelles sont vos influences musicales ?

Des groupes qui ont un son travaillé comme A Tribe Called Quest, The Pharcyde, Le Wu-Tang Clan ou Method Man. On a même été influencé par des groupes français old schoolcomme NTM.

Vous êtes passés maîtres dans l’art du beat-boxing. Une manière de revenir aux sources du hip-hop ?

L’art du beat-boxing est lié aux origines du rap et vise à reproduire des sons, des musiques, des bruitages, des scratches avec la bouche. On a commencé par ça parce que c’était une discipline qui nous interpellait. Cela fait partie de notre identité de groupe et c’est en effet une façon de revenir aux racines du hip-hop.

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Vous pratiquez le beat boxing depuis vos débuts dans le rap?

C'est un des premiers aspects qu'on a développé et qui a bien plu. On a tous commencé dans notre coin par le beat boxing. On ne l'a jamais perdue, même si apparemment en France ça a tendance à disparaître.

Beat boxing, danse et positivité : vous recherchez avant tout un retour aux racines du hip-hop?

C'est hip-hop avant tout avec toutes les branches et toutes les influences. On ne sait pas trop danser mais sur scène on fait des efforts. On a toujours été ainsi, aujourd'hui nous sommes acceptés plus facilement. Au début c'était difficile car les gens ne nous connaissaient pas.

Vous ne craignez pas que l'aspect jovial qui ressort de l'album ne desserve vos textes forts?

Nous sommes naturels. Les gars qui sont fâchés en se levant le matin, on ne peut pas leur demander de sourire. L'album est coloré mais il n'y a pas tout le temps de la bonne humeur. C'est l'image qui recouvre tous les textes mais il y a des morceaux sérieux comme "La Preuve Par 3". Seulement les gens ne voient que le côté euphorique du groupe.

20 titres pour un album, c'est beaucoup...

On a voulu en faire un maximum, une trentaine à peu près, pour choisir les meilleurs. Nous sommes partis faire l'album à Toulouse, on avait déjà des maquettes, d'autres ont été enregistrés là-bas. Le plus difficile, c'était l'ordre : passer d'un morceau à un l'autre alors qu'il y a des ambiances totalement différentes.

Vous recherchiez un aspect varié dans votre album. Quelle est la limite entre dispersion et variété?

La non dispersion d'une musique. Si par exemple on avait entrepris de réaliser un morceau reggae sans avoir écouté plus jeunes, on ne se serait jamais lancés dessus. On fréquentait des sounds tout comme Leeroy et encore aujourd'hui on écoute des DJs jamaïcains. On s'abreuve de différents styles de musique pour éviter de tourner en rond.

Ca vous est facile de vous renouveler?

On avait plein d'idées. Ca part d'un délire, d'un truc qu'on a vu, c'est de la créativité à l'état pur. C'est la frustration d'être resté dans l'ombre depuis longtemps.

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Pourquoi vous avez choisi Rennes comme ville étape dans votre tournée ?

Saïan Supa Crew : " On était déjà passé par Rennes à plusieurs reprises à l'occasion de show case ou pour les transmusicales de décembre dernier." D'ailleurs l'expérience du festival Rennais a marqué l'esprit des membres du groupe. " C'était un bon buzz. On a un bon souvenir des Trans car le public avait bien réagi à notre premier passage." Depuis le début de leur existence, les Transmusicales révèlent plusieurs nouveaux talents aux yeux du grand public que ce soit dans le Hip Hop, la techno ou tout autre style de musique. Le Saïan l'avait bien senti. "L'esprit des Trans, c'est un peu le festival où il faut prouver. Souvent, des groupes explosent l'année suivante. C'est un bon tremplin."

Est-ce que vous connaissez des artistes du milieu Hip Hop Rennais ?

Saïan Supa Crew : " On connaît Simba. " Après avoir été l'un des pionniers du groupe Mystica Teatcha, Simba a sorti un maxi en solo accompagné de son team Street Corner. " On l'a eu en première partie et on apprécie le bon travail qu'il livre sur scène. Lui et son team travaillent tous avec sérieux. " Voilà des représentants locaux talentueux qui, on le souhaite s'exporteront peut-être un jour.

Quel est votre public ?

Saïan Supa Crew : " Après le clip ou le passage sur Skyrock pendant une semaine, on a senti que cela avait ramené du monde lors de nos sorties en concert. " D'ailleurs l'idée de passer sur la radio " premier sur le secteur ä " (heu…je voulais dire premier sur le rap) n'est pas du goût de tout le monde notamment du producteur de l'album Also Prod by. " Cette expérience nous a apporté des gens de toutes sortes. " C'est l'avantage de passer sur de grands médias. On obtient une certaine notoriété. Après à chacun de savoir la cultiver pour atteindre ses propres objectifs. Certains sortent single sur single, d'autre comme le Saïan partent à la rencontre d'un nouveau public. " On a d'autre public que celui qui nous a connu sur Skyrock. Par exemple aux Trans, on avait face à nous des gens qui écoutent beaucoup de musique, donc très connaisseur. " Et l'accueil a été chaleureux puisque le Saïan est revenu pour deux représentations cette fois-ci.

Pourquoi le Beat Boxing qui est un aspect du Hip Hop assez nouveau pour les gens?

Saïan Supa Crew : D'autres rappeurs comme Razel, Fat Boy et même les suisses de Sens Unik pratiquent l'art du Beat Boxing. " On sait qu'il y a beaucoup de rappeurs à travers le monde qui font du Beat Boxing. On sait que l'on n'est pas les seuls et c'est pourquoi il faut garder une certaine humilité. " Au contact des autres, l'expérience ne peut se révéler que positive. " On voit par exemple qu'un tel va faire ça comme ça. Et bien moi, je vais faire autrement. C'est une sorte d'émulation naturelle. " Néanmoins, en France le Saïan Supa Crew passe pour un groupe de précurseurs en la matière. " Déjà, il faut savoir que le Beat Boxing a toujours existé. Et pour notre part, on fait ça depuis le début. " C'est en cultivant ses propres talents que l'on récolte la réussite. " Notre musique représente ce que l'on est, tout simplement. Il faut savoir être vrai avant tout. Si on montre son vrai visage au public, alors tout roulera." Si l'on rentre dans l'optique de correspondre au style de musique qui marche bien en ce moment pour faire de l'argent, on est réduit à l'état de pur produit de consommation répondant à une simple nécessité économique. Le Saïan a décidé de s'imposer au public avec ses propres qualités et même ses propres défauts. " Il faut faire ce que l'on aime avant toutes choses. Sur scène ou en studio, il faut d'abord faire ce que l'on veut. C'est ça le message que le Saïan veut faire passer. "

Qu'est-ce vous avez à rétorquer lorsqu'on vous dit que vous êtes un groupe avec beaucoup d'humour?

Saïan Supa Crew : " Il n'y a pas que cet aspect là dans notre style de musique. On peut aussi être roots dans nos morceaux. " Simplement, les médias se sont emparés de cet aspect humoristique qui peut paraître novateur dans le milieu Hip Hop jugé dur et réactionnaire. " En effet, il y a un petit peu d'humour dans nos textes, notre manière de rapper. C'est vrai que ça sensibilise le public. Et ce petit peu, les médias en ont fait notre étiquette. " Il ne faut pas réduire le Saïan au Beat Boxing uniquement. " Lorsqu'on est en concert, notre public ne s'attend pas simplement à ce qu'on les fasse rire. C'est l'ensemble qu'ils apprécient. C'est un tout." Et le Saïan Supa Crew tranche par la diversité des styles de musique abordés dans l'album KLR. " On est 6 à écouter toutes sortes de musiques. On cultive simplement le naturel par le travail. "

 

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